
Il y a dans le mot « sacré » quelque chose qui relie le visible à l’invisible.
Le sacré est un état de présence, un regard qui reconnaît la lumière cachée dans toute chose.
Le sacré s’invite lorsque le cœur s’ouvre.
Lorsque le silence devient un espace habité.
Lorsque la Terre respire à travers nous.
C’est un frémissement subtil.
Il ne se cherche pas: il se révèle à celui qui ralentit assez pour l’entendre.
Le sacré du monde
Dans les traditions anciennes, le sacré n’était pas séparé du quotidien.
Chaque montagne, chaque source, chaque feu était un Autre à honorer, une présence à écouter.
Les hommes et les femmes vivaient en dialogue constant avec la Terre, conscients que tout ce qui existe est porteur d’esprit.
Les lieux que nous appelons aujourd’hui sacrés sont simplement ceux où ce dialogue demeure vivant là où la mémoire du monde vibre encore avec clarté.
Là où le Ciel et la Terre se rencontrent dans une parfaite résonance.
Ces lieux nous rappellent ce que nous avons oublié:
- que le sacré est partout,
- et qu’il suffit d’un souffle, d’un geste, d’une intention pure pour l’éveiller.
Le sacré en soi
Nous portons en nous un sanctuaire intérieur.
Une flamme qui ne s’éteint jamais, même lorsque la vie nous éloigne de nous-mêmes.
Le sacré, c’est cette reconnaissance intime:
Je suis fait de la même lumière que le Monde.
Lorsque nous entrons dans un lieu sacré, ce n’est pas le lieu qui nous transforme,
c’est la part sacrée de nous-mêmes qui se réveille en écho à la Terre.
Alors, tout devient rite : marcher, respirer, chanter, danser, aimer.
Chaque geste peut redevenir offrande, chaque parole, prière.
Retrouver le sacré
C’est réapprendre à écouter:
- le murmure du vent, la pulsation du sol, le chant des pierres
- C’est laisser la nature redevenir notre temple, et la vie, notre enseignement.
Alors, tout se relie:
Le corps devient antenne du Vivant,
Le cœur, devient autel du Monde,
Et l’âme, messagère de la Lumière.
Le sacré n’est pas ailleurs.
Il est là, dans chacun de nos gestes,
dans le souffle qui nous traverse,
dans la Terre qui nous porte.
Tout, partout.

